Après qu’Emmanuel Macron se soit prononcé sur le déconfinement, les salariés pouvaient reprendre le chemin de leur bureau le 11 mai dernier. Mais pour préparer au mieux ce retour dans les locaux, il a fallu prendre certaines précautions comme désinfecter les sites, protéger les salariés via les tests et les masques, renforcer les gestes barrières, etc. Comment organiser les collaborateurs pour la reprise du travail en toute sécurité ?
Faire le bilan complet des équipes
Près d’un million d’entreprises ont été concernées par la mise en place du chômage partiel. Avec la reprise des activités d’une manière progressive, il incombe aux entrepreneurs de réaliser le décompte de leurs divisions : les employés malades qui sont contraints de rester à domicile continuent de bénéficier du chômage partiel mais en tenant compte des besoins économiques de l’entreprise.
Jusqu’à nouvel ordre, le télétravail est automatiquement privilégié. Mais le dirigeant peut imposer à son salarié de reprendre le travail en démontrant que la présence de ce dernier est essentielle pour la réalisation des missions. En prenant la décision de poursuivre ou non le télétravail, l’employeur doit aussi considérer le mode de transport utilisé pour aller au bureau.
Planifier des mesures d’hygiène
Pour les entrepreneurs qui sont obligés de faire revenir leurs équipes, les gestes barrières sont incontournables. Il est donc nécessaire de :
- Fournir du gel hydro-alcoolique ou du savon pour que les collaborateurs puissent se laver les mains régulièrement.
- Fournir des masques. Une plateforme d’achats de masque par la Poste est disponible pour sécuriser l’approvisionnement des TPE et des PME. Si le règlement intérieur prévoit le port de masque, cela doit être fait.
- La désinfection des bureaux doit se faire de façon régulière (avec les espaces de convivialité).
Actualiser les documents administratifs
Le règlement intérieur
Celui-ci est à modifier et mentionnera les nouvelles normes d’hygiène et de sécurité imposées, après la consultation du CSE. Mais il ne peut entrer en vigueur qu’après un mois, une fois que les dernières formalités auront été enregistrées. Ce dernier peut être réformé via les notes de service visées par le CSE et transmises à l’inspection du travail. De prime abord, il est préférable de passer par ce canal pour pallier aux urgences générées par la pandémie. L’employeur doit ensuite communiquer les changements effectués par mail, affichage ou intranet aux salariés.
Le Duer ou Document unique d’ évaluation des risques
Ici aussi, le chef d’entreprise doit modifier le document en indiquant le risque Covid. Cela veut dire évaluer le risque encouru par le salarié et les dispositifs de prévention préconisés pour le limiter. L’avis du CSE est facultatif, sauf si le changement demande une réorganisation de taille. Cependant, il est recommandé afin d’associer vos employés à ces modifications.
Redonner envie aux équipes
Rebooster les équipes n’est pas une mince affaire. Après deux mois à rester inactif, à jouer avec les enfants et à s’occuper de la maison, les salariés peuvent ne pas retrouver leur productivité d’antan. Leur demander de repartir comme avant comme si de rien n’était n’est pas une bonne idée. Il faut favoriser le dialogue même avec ceux à distance. Pour cela, le téléphone est un outil fiable, qui a fait ses preuves. Un coup de fil de temps en temps, c’est convivial et plus humain. Et surtout, n’oubliez pas de remercier vos troupes dès que c’est possible.